Devenir franchise : les différentes sommes à payer

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Tout le monde peut rêver d’ouvrir une franchise et d’ainsi avoir sa propre entreprise. Toutefois, avant de sauter le pas, prenez connaissance des différentes sommes à payer pour la réalisation du projet. Il faut effectivement disposer d’un certain budget qui va être réparti en différents modules tout au long du cycle de vie de votre entreprise franchisée. On vous dit tout.

Petit rappel sur le principe de la franchise

Petit rappel sur le principe de la franchise

Avant toute chose, il convient de rappeler le principe global de la franchise pour comprendre les différents investissements financiers à faire.

Il s’agit d’un système grâce auquel un entrepreneur peut ouvrir un commerce ou une entreprise en utilisant un concept développé par une entreprise mère. Le concept étant déjà prospère, l’entreprise franchisée a la garantie de rencontrer le succès dès le départ. Il est toutefois clair qu’elle ne peut utiliser le savoir-faire d’autrui sans leur consentement. Ainsi, en contrepartie dudit consentement, le franchiseur va exiger quelques redevances financières au franchisé pour qu’il puisse exploiter librement le concept et rester propriétaire de son affaire.

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Du début jusqu’à la fin du contrat qui lie les deux partis, diverses sommes seront versées à savoir :

  • Le droit d’entrée
  • Les royalties
  • L’investissement global
  • L’apport personnel

Ce sont des sommes d’argent, plus ou moins élevées, en fonction du réseau choisi. Découvrons quelles différences existent entre elles.

Comment ces frais interviennent durant le cycle de vie de la franchise ?

Comme on vient de le souligner plus haut, le franchisé doit verser des frais au franchiseur en contrepartie du droit d’exploitation de son concept. Ces frais prennent trois formes différentes tout au long de la durée d’exploitation.

Il y a d’abord le droit d’entrée ou redevance initial forfaitaire (RIF). Il est équivalent à un droit d’adhésion au réseau et n’est versé qu’une seule fois, à la signature du contrat.

Il y a ensuite les redevances périodiques ou royalties. Ce sont des montants que le franchisé verse régulièrement, tout au long de la durée de vie de l’entreprise. Il s’agit d’un petit pourcentage sur le chiffre d’affaires réalisé que l’on verse à l’entreprise pilote pour l’utilisation de son savoir-faire.

Enfin, il y a les redevances de communication. C’est la participation du franchisé au budget de communication que le franchiseur investit de son côté. Il faut effectivement souligner que lorsqu’une entreprise mère lance de nouvelles campagnes publicitaires d’envergure, l’ensemble de son réseau bénéficie automatiquement des retombées positives de ces dernières. Il est donc logique que tous participent aux frais.

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Ces trois frais sont directement liés au concept de franchise. Mais à part eux, il reste un dernier investissement lié à la création physique de l’entreprise à savoir l’investissement global ou frais d’implantation.

Il faut souligner que lorsqu’on décide de se lancer dans ce genre d’aventure, le franchiseur n’apporte que son savoir-faire. Il appartient au franchisé de trouver le local, de payer les loyers ou le prix d’acquisition des lieux, de payer tous les matériels et pour tous les aménagements nécessaires, de rémunérer le personnel, d’acheter les fournitures et matières premières nécessaires … Il faut donc prévoir un budget assez conséquent, car pour devenir franchisé, la petite entreprise doit correspondre à l’image du franchiseur et respecter ses exigences.

Les entreprises pilotes peuvent refuser l’adhésion d’un candidat lorsqu’il juge qu’il ne dispose pas des moyens financiers nécessaires pour calquer à son image. Ils stipulent, dès le début, le montant de l’apport personnel minimal à apporter. Ce montant doit correspondre à au moins 30 % de l’investissement initial. Le franchisé doit ensuite compléter son budget par un crédit bancaire.

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Tout savoir sur le droit d’entrée

Tout savoir sur le droit d’entrée

Le droit d’entrée n’est pas seulement un frais d’adhésion au réseau. C’est aussi une manière pour les franchisés de :

  • rémunérer le franchiseur pour les efforts qu’il a menés pour développer le concept. Après tout, c’est l’avenir de plusieurs entreprises qui reposent dessus.
  • S’acquitter des frais de gestion rattachés à leur intégration c’est-à-dire les frais de formation, d’accompagnement, de recrutement … avant ouverture. N’oubliez pas que pour pouvoir diriger la franchise, le gérant doit d’abord apprendre les bases du concept et savoir exactement comment développer son affaire. Pour cela, il a besoin de l’entreprise pilote pour l’initier et lui apprendre tout ce dont il a besoin pour voler de ses propres ailes.

Egalement appelé redevance initial forfaitaire (RIF), on ne le verse qu’une seule fois, à la signature du contrat. Il conclut l’accord entre franchiseur et franchisé. Son versement octroie au second un droit d’exploitation du concept sur une zone d’exclusivité précise. Ni l’entreprise pilote, ni une autre de ses franchisés n’ont le droit de s’implanter sur cette zone.

A combien s’élève le droit d’entrée ?

Le prix à payer varie d’un réseau à l’autre. Il est défini en fonction de divers paramètres à savoir :

  • La réputation de l’entreprise mère : plus elle est renommée, plus il faudra payer le prix fort pour pouvoir faire profit en utilisant son nom et son concept.
  • Les prestations proposées avant l’ouverture de l’enseigne franchisée : certaines entreprises pilotes se limitent à une formation alors que d’autres offrent un accompagnement sur-mesure incluant la recherche de local, son aménagement et le lancement de l’affaire.
  • Le montant des royalties : certains franchiseurs demandent un droit d’entrée élevé pour des royalties plus faibles alors que d’autres exigent le contraire.

N’hésitez surtout pas à négocier avec le franchiseur pour bénéficier d’un rabais.

Tout savoir sur les royalties

On les appelle aussi redevances périodiques, car le franchisé est tenu de les verser régulièrement, durant toute la durée d’exploitation du concept. Elles sont versées en contrepartie des services rendus par le franchiseur au franchisé après l’ouverture de l’enseigne.

Il faut effectivement savoir que même une fois l’entreprise franchisée ouverte, le franchiseur reste à ses côtés pour fournir diverses prestations. Il peut s’agir d’une formation continue attribuée au personnel, d’une assistance en matière d’animation, d’une aide pour la veille juridique et législative, de la mise à disposition d’un site internet, d’aide pour le développement des nouveaux produits récemment lancés par la marque …

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A combien s’élèvent les royalties ?

Le montant varie en fonction des réseaux, mais en général, les franchiseurs le fixent selon un pourcentage établi d’avance sur le chiffre d’affaires de l’enseigne. Cela peut aller de 1 à 15 %.

Dans certains cas, une redevance publicitaire vient s’ajouter aux royalties puisque l’entreprise mère, grâce à ses actions de communication d’envergure, booste la notoriété de toutes ses enseignes ainsi que celle de ses franchises.

Les royalties ne sont généralement pas négociables.

Tout savoir sur l’investissement global

Avant de signer le contrat, le franchiseur remet au franchisé un dossier regroupant tous les impératifs du projet. Parmi les points abordés, il y a l’investissement global. Le chiffre est estimé en moyenne et tient compte de :

  • Droit d’entrée
  • Stocks nécessaires pour démarrer l’affaire
  • L’aménagement des locaux
  • Frais de création de l’entreprise
  • Honoraires des différents intervenants comme le comptable, le conseil juridique …
  • Fonds de roulement pour que le franchisé puisse progresser au cours des premiers mois
  • Une enveloppe pour la publicité de lancement

Attention, le coût des locaux (prix d’acquisition ou loyers) n’est pas inclus dans ce budget estimatif. Il s’agit d’ailleurs d’une simple estimation à considérer avec prudence. Le franchisé doit voir plus grand en fonction du local qu’il convoite d’occuper.

A combien s’élève l’investissement global ?

Cela dépend du secteur dans lequel vous voulez vous lancer. Il arrive, par exemple, que le franchisé débute ses activités à domicile ou que l’activité choisie ne nécessite pas de stocks de produits. En général, les franchises de services nécessitent moins d’investissement au démarrage ce qui n’est pas le cas des franchises de commerce.

Tout savoir sur l’apport personnel

Tout savoir sur l’apport personnel

Pour tout projet, l’entrepreneur a besoin d’un apport personnel qui témoigne qu’il est réellement prêt à s’engager dans l’aventure. Pour ouvrir une entreprise franchisée, la plupart des franchiseurs exige un apport personnel d’au moins 30 % de l’investissement initial. Sans cet apport, le franchisé ne peut espérer obtenir un crédit bancaire.

En des termes plus clairs, l’apport personnel correspond aux économies personnelles du futur propriétaire de la franchise. Plus la somme est importante, plus les banques se montrent généreuses et souples. Avec une somme modeste, elles seront plus réservées, car si le franchisé fait faillite, elles ne pourront pas hypothéquer un fond de commerce. Il faut donc se montrer convaincant, ou bien avoir un apport personnel en béton.

Si votre apport personnel est inférieur à 30 %, l’établissement bancaire peut refuser de vous accorder le crédit. Il peut aussi demander d’autres garanties comme la caution personnelle, le nantissement sur biens immobiliers, la caution d’un organisme tiers …

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